jeudi 8 novembre 2012

Un lever de rideau pas comme les autres!

En regardant les nouvelles il y a quelques jours, j'ai appris qu'une toile de Salvador Dali, oubliée pendant 70 ans, était présentée au public à la place des arts dans le cadre d'un nouveau spectacle La Verità.

Ni une, ni deux, je me suis inscrite au dévoilement du "Tristan Fou". Non pas que je sois une fine connaisseuse et une grande adepte de Dali mais je me suis dit que cela me permettrait d'aborder son œuvre différemment et de mieux la comprendre. En effet, lorsque je vois les toiles de Dali, c'est la noirceur, la froideur, la morbidité et l'anxiété que je ressens. Et je n'ai, de fait, qu'une seule envie, m'en éloigner!

Mais ce soir, cela a été différent.
Différent car privilège de faire partie des rares personnes qui ont vu cette œuvre.
Différent car la toile est présenté dans son contexte originel; un théâtre.
Différent car Wagner, tout comme lors du ballet pour lequel la toile a été créée, accompagnait son dévoilement.

Photo de courtoisie

Je ne le pensais pas mais j'ai été étreinte par l'émotion. L'instant a été magique dévoilant une toile en parfait état de 9 mètres de hauteur sur 15 de largeur. Datant des années 40, elle a été raccommodée en 1944 puis 2009. Faite de lin et de coton, c'est à la peinture à l'eau et aux pastels que la toile a été teintée.

Utilisée comme décor pour un ballet russe joué à New York, au Metropolitan Opera, elle relate les amours impossibles de Tristan et Iseult avec Wagner pour fond sonore. Ce spectacle a connu un véritable échec et  la toile est tombée dans l'oubli. Jusqu'à ce qu'elle soit acquise par une fondation suisse qui veut rester anonyme mais qui souhaite faire revivre cette toile avec une mise en scène de la vie et de l’œuvre de Dali avec la Compagnie Finzi Pasca et grâce notamment à la magie du cirque.

Cette 1ère toile de Dali m'aura permis d'entrer dans son univers surréaliste. La présence d'une historienne de l'art et experte de Dali m'a aussi donné la possibilité de comprendre les symbolismes présents dans cette toile: la brouette dans le dos avec laquelle on transportait les morts et les blessés dans un contexte de Seconde Guerre Mondiale, plusieurs éléments bibliques notamment avec le manteau bleu de la Vierge-Marie, la craquelure avec les fourmis qui en sortent "tu es né poussière, tu retourneras poussière", le spectre aux bandelettes qui représenterait Tristan...

Ravie d'avoir été à cet événement et mon intérêt ayant été suscité, il est probable que j'aille voir le spectacle au mois de janvier, d'autant plus que grâce à notre laissez-passer (plus de 300 distribués au cours des 3 visites de la soirée), nous avons droit à 10%! Qui a dit qu'il n'y a pas de culture à Montréal?!...


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