Bien évidemment, cette région n'était pas une totale découverte pour mon chum mais nous avons apprécié tous deux la tranquillité de la ville et la proximité avec le fleuve.
La vue depuis notre chambre d'hôtel... |
Une autre vue de notre chambre... |
Le Fleuve le long de la Promenade de la mer |
Nous avons poursuivi notre chemin jusqu'aux Jardins de Métis. Composée de plusieurs jardins, cette œuvre végétale d'Elsie Reford regroupe quelque 3 000 espèces de fleurs et de plantes, dont certaines sont d'une grande rareté. Nièce du président fondateur du Canadien Pacifique, Archibald Fergusson, elle hérite de son oncle, en 1918, d'un camp de pêche proche de la rivière Métis. Elle le transformera de 1926 à 1959 en un domaine d'une grande beauté. Il est à noter que cette femme ne connaissait rien au jardinage mais grâce à sa passion et à sa patience, elle a réussi à déjouer les difficultés climatiques et géographiques de la région...
Voici ce qu'Elsie Reford dit de son paradis horticole en 1949: « Par une de ces nuits d’été où se répand partout une rare tranquillité et où le monde paraît enveloppé dans un silence sacré, rompu seulement par le clapotis du flux de la marée sur la plage, quand la lune étincelante et argentée dans un ciel sans nuage inonde de lumière chaque pétale de chaque lis et le visage de chaque fleur, la beauté ineffable du paysage transcende le temps et l’espace, évoquant l’éternité d’un au-delà qui se fait proche. »
Malheureusement pour nous, la saison s'achevait lors de notre visite et les jardins avaient perdu de leur magnificence...
Le lendemain, c'est au Parc national du Bic que nous sommes allés respirer l'air marin. Selon la légende, à la création du monde, un ange était chargé de distribuer les montagnes que Dieu avait créées. L'ange était à la fin de son voyage et ne savait que faire de son surplus de montagnes. Il décida de l'abandonner au-dessus du Bic et secoua ses poches. Ce qui expliquerait pourquoi il y a autant d'îles, d'anses, de falaises et de caps à cet endroit. Une autre légende raconte que l'Ile aux Amours doit son nom aux aventures idylliques qui se seraient produites entre les marées montantes et les marées descendantes... Une autre encore, qui concerne l'Ile aux Massacres, proviendrait du massacre par des Iroquois de plusieurs familles Micmacs, cachées dans une grotte de l'île. Comme vous pouvez le constater, le Bas-du-Fleuve regorge de légendes et cette région ne manque pas de charme et de poésie!
Finalement, nous avons terminé notre séjour sous un ciel gris au site historique maritime de la Pointe-au-Père. Nous avons commencé par visiter le sous-marin Onondaga qui a été en activité à partir de 1967 et désarmé en 2000. En chiffres, l'Onondaga, c'est 90 m de long, 1400 tonnes, 22 km/heure en surface et 32,4 km/heure en plongée, une descente jusqu'à 170 m de profondeur et 8 torpilles. A peine rentrée dans le sous-marin, je me suis demandée si j'allais pouvoir suivre la visite tant l'espace était exigu et me donnait une sensation d'étouffement. Dire qu'un équipage de 70 hommes pouvaient vivre plusieurs semaines dans ce lieu confiné! Pour ceux que cela intéressent, il est possible de passer une nuit dans l'Onondaga...
Salle des périscopes |
Écrans des sonars |
Nous avons ensuite gravi les 128 marches du phare de Pointe-au-Père, un des plus hauts du Canada avec ses 33 m. Il a été construit en 1909 pour faire face à une forte augmentation du transport fluvial. La vue d'en haut est vraiment superbe et les rafales de vent assez impressionnantes!...
Pour finir, nous avons visité le musée de l'Empress of Ireland. Il s'agit d'un paquebot transatlantique qui assurait la lisaison entre Québec et Liverpool en Angleterre. Le 28 mai 1914, le paquebot quitte le port de Québec pour six jours de voyage. Mais quelques heures plus tard, il entre en collision avec un charbonnier norvégien et coule en une quinzaine de minutes. Le bilan est de 1012 morts dont 840 passagers. Seuls quatre enfants sur 138 seront sauvés... Ceci s'explique par le fait que le naufrage a eu lieu la nuit et que l'impact n'a pas été violent. Donc beaucoup de gens dormaient encore quand l'eau pénétra dans les cabines. Ce qui provoqua la panique. De plus, l'inclinaison du bateau a empêché la mise à l'eau de la plupart des chaloupes de sauvetage (cinq sur quarante). Cette triste histoire a vite rejoint les limbes de l'oubli puisque quelques semaines plus tard, la Première Guerre Mondiale éclata. Cet oubli durera jusqu'en 1964, date à laquelle est organisée une première expédition de plongeurs pour retrouver l'épave. Pendant des décennies l'épave sera pillée de milliers d'objets. Finalement, en 1999, l'Empress of Ireland est classé "bien historique et archéologique".
Si vous passez dans cette région, voici quelques adresses à retenir:
L'Hôtel Saint-Germain pour ses grandes fenêtres donnant sur le fleuve et les quelques chambres avec cuisinette;
Le Restaurant du Phare pour son homard ou sa morue mais à déguster en plein été car en septembre, seule une table d'hôte au choix limité est proposée. Mais le poisson que nous avons mangé était très frais;
Le Crêpe chignon pour déguster une bonne crêpe ou galette;
Bistro La Réserve pour son excellent service, ses plats raffinés avec des produits du terroir.
Petit arrêt du côté de l'Isle-Verte, au retour, pour un pique-nique au grand air à regarder une dernière fois le fleuve comme si on était au bord de la mer!...
2 commentaires:
un beau périple, et le "images" sont très belles Stéphanie
Papa
Merci Papa!
Enregistrer un commentaire